mardi 23 avril 2024

Le quanton de Malbouzon

Peter Higgs, 1929 - 2024
prix Nobel de physique 2013

 
Quatre-vingt-dix-huit pour cent de la matière qui existe aujourd'hui s'est formé à partir de l'éruption d'énergie du Big-Bang. Cela signifie que presque tous les atomes présents dans notre corps sont déjà passés par diverses étoiles et ont déjà occupé des milliards d'organismes différents avant d'arriver jusqu'à nous.

Parfois, je pense que la vie n'a aucune valeur, que c'est une chose insignifiante. Je vais mourir et l'humanité ne sentira pas la différence. L'humanité va mourir et l'éternité ne sentira pas la différence. Nous ne sommes que des ombres, de vaines poussières se perdant dans le temps ... Mais, d'autres fois, je pense que nous naissons tous avec une mission, que nous jouons tous un rôle, que nous faisons tous partie d'un système. Cela peut être un rôle minuscule, une mission dérisoire, cela peut même nous paraître une vie perdue, mais, après tout, qui peut savoir si une chose aussi infime n'est pas une part essentielle dans la conception du grand gâteau cosmique ?... Nous sommes de minuscules papillons dont le fragile battement d'ailes a peut-être l'étrange pouvoir de générer de lointaines tempêtes dans l'univers.

José Rodrigues dos Santos, La formule de Dieu

 
Le quanton est un objet dont le comportement est décrit par la théorie quantique. 

Malbouzon (48270) est une commune de Lozère. Elle fait aujourd’hui partie de la commune nouvelle de Malbouzon-Prinsuéjols (48100), sur l’Aubrac lozérien. Le nom de ce village vient de Maleboson. L’origine en serait la chute d’une météorite en 1649, chargée en particules élémentaire dont le fameux boson, identifié plus tard comme boson de Higgs. Ce phénomène a eu lieu alors qu'un orage d'une violence rare ce déchainait sur les lieux ce qui en fait la première projection d'un quanton sous la pluie (1). Ce boson permet d'expliquer la brisure de l'interaction unifiée électrofaible en deux interactions par l'intermédiaire du mécanisme de Brout-Englert-Higgs-Hagen-Guralnik-Kibble et d'expliquer ainsi pourquoi certaines particules ont une masse et d'autres n'en ont pas. Son existence a été confirmée de manière expérimentale en 2012 grâce à l'utilisation du LHC et a conduit à l'attribution du prix Nobel de physique à François Englert et Peter Higgs en 2013.

La grande utilité du boson de Higgs

La collision du corps astral contre la croute terrestre fit le buzz à l'époque, d'autant qu'en éclaboussant de matériaux incandescent toute la zone d'impact, un incendie se propagea à la faveur d'un forte bise aux bosquets environnants, incendie heureusement sans gravité à cause du temps pluvieux. C'est un ancien bosco qui avait quitté son Gévaudan natal et la condition de bouseux qui lui était promise mais qu'il évita en s'engageant dans la marine, qui trouva les restes éparpillés façon puzzle du météoroïde. Manque de pot, les bosons déposés par la météorite étaient avariés, leur masse leur conférant des propriétés différentes de celles du boson classique, celui de l'interaction électromagnétique, le photon. On a donc parlé de mal boson, dans le sens de mauvais boson, nom qui restera accroché au point de chute de la météorite dans le canton de Malbouzon, le mont Bosonis, qui deviendra par la suite le Mas de Boson, Malboson et enfin Malbouzon en occitan. Il est probable qu’au dernier moment de sa chute la météorite se soit fragmentée en deux ou trois parties puisqu’on trouve à proximité de Nasbinals (48260) le lieu-dit Bouzon ou Bouson. Au lieu-dit Les Salces, à proximité de Recoules d'Aubrac (48260), le savant physicien écossais Ian Fleming a étudié un autre fragment stellaire possiblement issu de la même météorite. Il lui a consacré un mémoire scientifique intitulé Quanton of Salces (2).

Le point de chute de la météorite
Mont Bosonis, aujourd'hui Truc de Coucuts

L’anomalie de ce boson tombé en Lozère est regrettable car saine, cette particule élémentaire constitue l'une des clefs de voûte du modèle standard de la physique des particules. La connaissance de ses caractéristiques peut par ailleurs orienter la recherche au-delà du modèle standard et ouvrir la voie à la découverte d'une nouvelle physique, telle que la supersymétrie ou la matière noire. La Lozère aurait ainsi pu être ainsi reconnue grâce à la physique quantique et le candide canton de Malbouzon aurait gagné en postérité alors que le quand dira t-on le confine à une célébrité fantôme. Le sol bousillé et bosselé par ces briques élémentaires en divagation orbitale, tous ces électrons, protons, neutrons ne furent point positif pour la réputation du village. A ce petit jeu de la réputation et à une lettre près, les bisons basés à Sainte-Eulalie en Margeride sont bien plus porteurs que les bizarres bosons biaisés de Malbouzon, sans propriété particulière, de pauvres atomes dénoyautés comme de vulgaires olives. Ce n'était en somme que des particules secondaires que les mathématiciens n'évoquent même pas en cours élémentaire, contrairement au boson de Higgs qui a une carrière au long cours. Ce besogneux de la physique étant partie prenante dans l'édification des masses qui sans lui seraient laborieuses.

Le mécanisme de Higgs,
un exemple de brisure spontanée de symétrie selon la symétrie axiale du chapeau mexicain.
Diagramme vectoriel à usage éducatif et scientifique


L'histoire aurait été différente si l'espace, à l'occasion de cet accident de trafic inter-planétaire, avait laissé choir un boson futé. On se consolera, de manière très relative, avec la mention qui fut faite du petit village d’Aubrac lors d'une émission humoristique en 2015. L'étrangeté du nom de Malbouzon n'a pas échappé à un artiste comique franco-marocain qui, lors d'une représentation du Jamel Comedy Club (3)  à laquelle assistait un spectateur malbouzonois, a interpellé ce dernier comme une " racaille de la campagne ". Il aurait été plus juste de parler de quantique de la racaille (4). Toujours est-il que ce  baston sidéral et son boson fumeux ont semé un fameux bazar, un boson lunatique qui n'a pas emmener la Lozère au septième ciel.

Lozérix, atome crochu et aligoté


(1) Ce quanton sous la pluie sera popularisé bien plus tard par le film étasunien "Singin' in the Rain", film musical réalisé par Stanley Donen et Gene Kelly, sorti en 1952.
(2) Un documentaire scientifique sera réalisé en 2008 par Marc Foster avec Daniel Craig dans le rôle du savant.

(3) Voir la vidéo sur Facebook : https://www.facebook.com/WalyDiaFB/videos/vb.169862493026927/1063685040311330/?type=2&theater
(4) Roman de Vincent Ravalec, publié en 2006 qui évoque La génération d' un monde sans pitié, dans cet univers fait de désillusions mais aussi d'ironie et d'un bon paquet d'espoirs, de combines foireuses et de besoin d'amour. Losers nés ou simplement victimes de concours de circonstances, les personnages qui hantent les pages de « Cantique de la racaille » ne croient plus en grand-chose, et pourtant, il ne leur faut pas non plus grand-chose pour repartir au quart de tour : une fille qui passe, une mélodie bien balancée ou simplement un tuyau moins percé que les autres.





lundi 1 avril 2024

Une galerie déglace un cold case



 

Toutes les affaires d'homicide ne sont pas identiques. Certaines te collent à la peau pour toujours. Tu les portes en toi comme des cicatrices. Au bout de quelques années, elles cessent de te faire mal et tu n'y prêtes plus attention. Elles deviennent une partie de toi. Le tissu cicatriciel s'atténue au point que tu finis par ignorer sa présence. Mais il suffit d'un détail, d'une odeur, d'un regard ou d'un mot pour réinfecter la plaie, pour rouvrir la boîte de Pandore que tous les enquêteurs ou presque gardent en eux, laissant libre cours à des souvenirs corrosifs et à une culpabilité aussi sournoise que des parasites intestinaux.
Piergiorgio Pulixi, L'île des âmes

 
Cold case : terme anglais se traduisant littéralement par « affaire froide ». En jargon policier c'est une métaphore pour désigner les affaires judiciaires, criminelles en particulier, non élucidées.

L'affaire dite de la "Bête du Gévaudan" est l'histoire d'un monstre qui défraya la chronique de 1764 à 1767 à qui on attribue une centaine de victimes entre le nord de la province du Gévaudan et le sud de l'Auvergne, et dont l'identité est toujours mystérieuse et incertaine. Plusieurs profils ont été et sont toujours suspectés : un ou des loups, une hyène, un ou des chiens de guerre, un noble dépravé, un cabaretier braconnier et des associations homme/animal. Il y a aussi des hypothèses nettement plus farfelues comme ci-dessous :


 Aujourd’hui, vu le nombre de livres, reportages, documentaires, films, musées, statues qui lui sont dédiées et les nombreuses exploitations touristiques, on peut affirmer que la Bestio del Gebaudan  aura finalement nourri plus de monde qu’elle en aura mangé. Pour le loup, le plus souvent accusé, c'est un fabuleux destin d'amène lupin.
Il reste quelques pistes peu exploitées alors qu'elles sont tout aussi  pertinentes et qui pourraient déglacer ce cas gelé depuis 260 ans :





Pour aller plus loin, voir l'excellente enquête de Georges Charles sur le site La Bête du Gévaudan.

" Je revendique le fait que cette contre-enquête n’est pas le travail d’un historien mais plutôt celle d’un gendarme en recherche de bon sens et, éventuellement, de quelques suspects. 
Il s’agit donc plus d’un rapport lié au compte des faits que d’un conte de fée.
Chacun est libre, ensuite, de tirer les conclusions qui s’imposent. "

Georges Charles.

L'affaire de la "Bête" est comme un iceberg, on ne voit aujourd'hui que la partie émergée. Un réchauffement judiciaire apportera t-il un jour des réponses ?

 Lozérix, historien local et mythe au logis

mercredi 13 mars 2024

L'amour en ce jardin

Mélusine de Capoleg
Chassignolles, 1048 - Randon,1096
 
 
L'homme comprenant qu'il était un roseau vibratile aurait planté des pierres pour conjurer sa fragilité. Malade de désir, affreusement furetant et toujours mécontent, contaminé par l'espérance, il aurait trouvé un soulagement dans le menhir. Son inquiétude se serait apaisée devant l'inerte. Tout le menaçait : l'horizon chassait, la mer rageait. La pierre, elle, ne bougeait point. Luxe, calme et fixité. Quel repos !
Car le changement est la plaie, l'angoisse, le malheur de l'homme. O que revienne le temps des menhirs. Que cesse l'épilepsie du monde.
Sylvain Tesson, Avec les fées
  

Ils reviendront, ces dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l’ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d’un souffle prophétique…
Gérard de Nerval, Delfica


Mélusine de Capoleg est sur cette enluminure représentée revêtue d'une tenue d'apparat aux couleurs du Gévaudan, de parti, au premier d'azur semé de fleurs de lys d'or; au second, d'or à quatre pals de gueules.

L’histoire de Mélusine de Capoleg plonge dans les profondeurs de l’histoire du Gévaudan, alors que le christianisme s’est répandu en Gaule comme une moisissure en milieu humide. En l’an 1047, Eribogios d'Apcher, descendant des vergobrets (1) gabales, tombe profondément amoureux de Suanahilde, une princesse du nord de l’Auvergne, considérée comme une sorte de guérisseuse, héritière de savoirs druidiques. S'il avait mené jusque-là une existence conforme aux mœurs de l’époque, courant autant la laie que la gueuse, le vin que le cerf, le tout loin des rituels anthropophago-vampiriques des messes chrétiennes au cours desquelles il faut manger le corps du dieu et boire son sang, il tomba littéralement en pâmoison devant l'affriolante auvergnate. Au vu du sérieux de leur liaison, de leur âge respectif et de la descendance à assurer, les pressions familiales politiques et cultuelles les poussent au mariage, cérémonie à faire devant Dieu, par l’intermédiaire d’un prêtre catholique romain qui consacrera leur union.

Si cette perspective ne perturbe pas Eribogios outre-mesure, pour Suanahilde il en va tout autrement, elle qui est restée fidèle aux anciens dieux. Elle refuse catégoriquement de se convertir et de s’agenouiller aux pieds du crucifié. Eribogios va demander conseil à Saint Alban, religieux vivant en ermite sur les bords de la Limagnole. Celui-ci, connaissant la réputation païenne et donc d’ensorceleuse de Suanahilde, recommande à Eribogios de ne pas affronter ouvertement les convictions de sa belle mais d’user d’un subterfuge. Ce qui doit être chrétien, c’est plus les fruits à venir de l’union des tourtereaux que la tourterelle elle-même. Pour cela, il suffit que l’acte conceptuel se fasse dans des conditions liturgiques préalablement établies. Le Saint et le fiancé élabore le stratagème suivant : Erigobios devra posséder Suanahilde au solstice d’été, sur une prairie d’ample mousse bordant le lit de la rivière Truyère. Afin de sacraliser ces libidineuses roucoulades, le Saint aura préalablement copieusement aspergée d’eau bénite ladite prairie, ce qui assurera la qualité chrétienne du produit de la fécondation. La date, en lien avec les cultes solaires immémoriaux rassurera la dulcinée. Tout devait donc bien se passer sur le pré, quoi de plus romantique qu'une étreinte lascive sur l'herbe grasse et verte encore luisante des traces des gastéropodes matinaux, parmi les fourmis et les taons, bercé par le doux chant des batraciens et des corbeaux, comme aux premiers temps du jardin d’Éden. Mais, l'acte tout juste consommé, l’eau bénite répandue provoqua un cruel érythème au fondement de Suanahilde qui en attrapa un terrible chaud aux fesses. Elle comprit immédiatement le piège tendu par le Saint et son amant complice. C'est odieux ! cria la femme (2) qui, furieuse de cette trahison s’élança sur l’autre rive de la Truyère et usa pour ne pas être suivie d’une grande magie pour créer un immense amoncellement de rochers rendant toute traversée impossible (3). Oh dieu ! se lamenta Alban dont la machiavélique machination venait d'échouer. Adieu ! se désespéra l'amant contrit, penaud devant la fuite de son indocile et allergique partenaire et lui même contraint à la débandade.

Le Baou de l'Estival sur la Truyère créé par la colère de Suanahilde

Suanahilde se réfugia chez une parente dans le village de Chassignoles. C’est là qu’elle donna naissance le 21 mars 1048 à Mélusine, à qui elle ajouta le nom de Capoleg, nom du ruisseau qui traverse ce village (4). Étonnamment, quelques jours avant la naissance, on vit des dizaines de grands cygnes blancs glisser sur le ruisseau, rappelant que le prénom Suanahilde signifie « guerrière au cygne ». Quant à Eribogios, fou de tristesse et de honte, il n’hésita pas un instant et se jeta malgré tout dans la rivière pour suivre sa belle. Cet exploit nautique impressionna favorablement Suanahilde qui accepta de le garder à ses côtés, en dehors de tout lien sacré du mariage chrétien.

Le Chapouillet le long du square du souvenir, Saint Chély d'Apcher
Photo : Wikipedia, Sancta Floris - CC BY-SA 4.0

Généreuse avec son amant, elle ne le fut pas avec Saint Alban. Prétextant d’un repas de réconciliation, elle lui servi un redoutable philtre qui eut pour effet de lui provoquer une abominable orchite, infection testiculaire dantesque. Ses roubignoles se mirent à enfler, tant et si bien qu’il lui fut rapidement impossible de marcher, de s’assoir et de dormir. Le mal gagna la verge, ce qui était peu compatible avec son vœu de chasteté. Comprenant que son malheur venait d’avoir offensé les anciens dieux, il se rendit dans un très vieux sanctuaire sur les pentes du Mont-Lozère où subsistaient de nombreuse pierres dressées. Devant la plus élevée, il ouvrit son manteau, dévoila sa peine et offrit ses glandes génitales hypertrophiées en holocauste à Borvo, le dieu guérisseur. Il jeta au loin les roubignoles sectionnées qui se transformèrent aussitôt en deux collines symétriques (5). Si ce sacrifice lui évita peut-être les affres du douloureux priapisme, cela ne le sauva pas. Il mourut d’hémorragie au pied du grand menhir. Il se dit même que ce sanglant arrosage ait fait pousser le noble mégalithe de plusieurs centimètres.

Les deux puechs des Bondons
Photo : Wikipedia, Ancalagon, CC 3.0


Quant à Mélusine, après sa rocambolesque conception, elle mena une vie tournée vers la défense géographique et identitaire du territoire gabalitain. Ayant hérité des qualités guerrières de ses père et mère, armée de sa légendaire épée d'acier, elle croisa le fer contre les puissances féodales qui cherchaient à imposer leur suzeraineté sur le Gévaudan. Elle guerroya contre les Anglais, les Français, les Barcelonais et bien sûr contre les colonnes infernales montées du Comté de Nîmes, alors domaine des Trencavels d’Albi, mais tombé aux mains de partis hongrois et de troupes normandes. Forte de plusieurs victoires, sa valeur militaire et ses qualités de chef de guerre en ont fait une icône et une figure incontournable parmi les héroïnes et héros du Gévaudan. Aujourd’hui, Mélusine de Capoleg est à la Lozère ce que Jeanne d’Arc est à la France, la sainteté et la virginité en moins, ce dont on ne lui tient aucunement rigueur. Elle aimait aussi à se vêtir aux couleurs du Gévaudan, ce qui lui valut d’être élue Miss Margeride en 1065 et Pastourelle du Gévaudan en 1067.

A partir de sa 40e année, elles se consacre à la lecture et l’écriture, poursuivant ainsi l’œuvre de son lointain ancêtre Ápecagenos, initiateur de la geste Gabale. Elle menait ses travaux dans une ancienne étable à laquelle elle fit ajouter une tour ronde percée de nombreuse fenêtres, ceci afin de bénéficier de la lumière du soleil de son lever à son coucher. Cet espace d'excellente réputation et à l’architecture inhabituelle était connue dans les environs comme l’étable de l’aloi. Mélusine s’en inspira également pour rédiger son cycle de l’étable ronde et la quête du Gabale. Elle s’éteint à ses 48 ans. Conformément à la tradition de sa branche maternelle, elle est incinérée sur un grand bucher au sommet de Randon.

Lozérix, Bondons à la fraise et cygne d'étang



(1) Chef de clan ou de tribu chez les gaulois
(2) Roger Vadim s'inspira de cet épisode pour son fil de 1956 avec Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant
(3) Aujourd’hui, le Baou de l’estival
(4) Aujourd’hui le Chapouillet
(5) Aujourd’hui les puechs des Bondons